Quand peut-on préserver les nerfs de l’érection lors d’une prostatectomie robotique ?
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La prostatectomie radicale robot-assistée est une intervention chirurgicale couramment pratiquée pour traiter le cancer localisé de la prostate. Cependant, cette intervention peut avoir des conséquences sur la qualité de vie, notamment sur la fonction érectile. La préservation des nerfs de l’érection, appelée aussi conservation des nerfs, est une technique qui permet de réduire ces effets secondaires, mais elle n’est pas toujours possible. Voici un guide complet pour comprendre dans quels cas cette approche peut être envisagée.
Sommaire
Qu'est-ce que la préservation des nerfs ?
Les nerfs de l’érection sont situés dans des faisceaux neurovasculaires qui longent chaque côté de la pprostate. Ils ne sont pas visibles a l’œil nu.
Lors d’une prostatectomie, le chirurgien peut tenter de les préserver à condition que cela ne compromette pas l’ablation du cancer. Cette technique est délicate car les faisceaux sont très proches de la prostate et parfois en contact direct avec les cellules cancéreuses.
Les critères pour envisager une préservation des nerfs
Localisation et extension de la tumeur
La localisation de la tumeur est un facteur clé. Si la tumeur est située à distance des faisceaux neurovasculaires, il est possible de les préserver. Cependant, si la tumeur est proche ou si elle envahit ces zones, une conservation complète des nerfs pourrait augmenter le risque de récidive cancéreuse.
Comment le chirurgien évalue-t-il cette localisation ?
L’imagerie préopératoire, comme l’IRM multiparamétrique, permet de visualiser la tumeur et ses rapports avec les faisceaux neurovasculaires. Cette évaluation est essentielle pour décider de la stratégie chirurgicale.
Score de Gleason et agressivité du cancer
Qu'est-ce que le score de Gleason ?
Le score de Gleason est une échelle qui mesure l’agressivité des cellules cancéreuses. Plus le score est élevé, plus le cancer est agressif. Par exemple, un score de 6 indique un cancer peu agressif, tandis qu’un score de 8 ou plus suggère un cancer avancé.
Impact sur la préservation des nerfs
Pour les cancers peu agressifs (score 6 ou 7), la préservation des nerfs est souvent possible. En revanche, pour les scores élevés, les chances diminuent car la priorité est d’éliminer complètement le cancer.
Techniques avancées
Les techniques robot-assistées permettent une visualisation en 3D et des mouvements précis, ce qui améliore les chances de préserver les nerfs. L’utilisation d’énergies adaptées, comme les pinces bipolaire, réduit également les dommages collatéraux.
Facteurs liés au patient
Âge et santé générale
Les patients jeunes (moins de 65 ans) et en bonne santé ont une meilleure capacité à récupérer une fonction érectile après l’intervention. Les comorbidités, comme le diabète ou les maladies cardiovasculaires, peuvent également influencer la récupération.
Importance de la discussion préopératoire
Une discussion ouverte entre le patient et le chirurgien est essentielle. Les attentes du patient en termes de qualité de vie sexuelle et les priorités liées au traitement du cancer doivent être prises en compte pour définir une stratégie adaptée.
Cela permet de stratifier les priorités, en prenant en compte la maladie, son stade, les antécédents du patients et surtout ses attentes.
Conclusion
La préservation des nerfs de l’érection lors d’une prostatectomie pour un cancer est un objectif important pour améliorer la qualité de vie des patients. Cependant, elle n’est pas toujours possible et dépend de multiples facteurs, notamment la localisation et l’agressivité du cancer. Une évaluation précise et une discussion personnalisée permettent d’optimiser les résultats pour chaque patient.
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