Cancer du rein

Le cancer du rein

Plus fréquent chez l’homme que chez la femme

Le cancer du rein est le 9e cancer en France. Avec 11 000 nouveaux cas par an, il constitue le cancer urologique le plus meurtrier.

Il touche plus volontiers l’homme que la femme et l’âge moyen de survenue se situe entre 60 et 70 ans.

Quelques facteurs de risque ont été décrits, tels que l’insuffisance rénale, le tabagisme, l’obésité, l’hypertension artérielle , et quelques maladies héréditaires.

Il peut se manifester par une hématurie (présence de sang dans les urines), des lombalgies (douleurs dans le dos ), une masse palpable, des signes généraux (fièvre, fatigue, amaigrissement) ou bien des anomalies sur les prises de sang.

Mais dans deux tiers des cas il est découvert fortuitement, sur un examen d’imagerie.

Toute tumeur du rein est un cancer ?
Non,

En effet, il existe une multitude de tumeurs bénignes au niveau du rein, auxquelles s’ajoutent les kystes rénaux qui pour la plupart constituent des lésions bénignes.

Pour faire la part des choses votre urologue vous prescrira un examen radiologique. Il s’agit d’un Uroscanner. Dans des cas particuliers on peut avoir recours à d'autres examens radiologiques, telle qu’une UroIRM ou une échographie de contraste. Le bilan radiologique est primordial, car il permet de préjuger de la nature de la lésion, de sa taille, de son siège, et de son stade, permettant ainsi de proposer une simple surveillance pour les tumeurs bénignes ou pour les petits tumeurs chez des patients fragiles, ou bien d’orienter directement les patients pour un traitement. Dans quelques cas une biopsie( ponction à l’aiguille )de la tumeur est nécessaire pour confirmation histologique (étude des cellules).

Quelle sera ma prise en charge ?
Le cancer du rein est résistant à la radiothérapie, et ne répond pas aux molécules de chimiothérapie. De récentes molécules sont apparues, constituant une nouvelle perspective pour la prise en charge de cette maladie, mais sont réservées pour les stades les plus avancés non éligibles à la chirurgie, d’où l’intérêt d’une prise en charge à un stade précoce.
Quel traitement chirurgical ?
Il aura deux impératifs:

Le premier est d’être carcinologique (enlever tous les tissus cancéreux).

Le second, est dans la mesure où c’est techniquement réalisable, de préserver le fonctionnement du rein, en proposant une néphrectomie partielle (ablation partielle du rein). L’indication chirurgicale est tributaire de la taille de la tumeur, de son siège, ainsi que de l’envahissement ou non des organes de voisinage. Celle-ci peut-être faite par voie ouverte (incision horizontale sous les côtes ou plus latéral) ou bien par voie cœlioscopique avec assistance robotique, diminuant ainsi les douleurs liées à la chirurgie et raccourcissant la durée de la convalescence.

Le déroulement de l’opération 

L’intervention se déroule sous anesthésie générale. Le ventre est gonflé par du gaz carbonique, ménageant un espace de travail nécessaire au chirurgien.

5 à 7 petites incisions sont réalisées, permettant d’introduire la caméra et les mini-instruments nécessaires à l’intervention.

Installé à proximité du champ opératoire, le chirurgien contrôle à distance les différents instruments articulés du robot, aidé par la vision 3D de la caméra, offrant ainsi plus de précisions aux différents gestes.

Un aide opératoire et une infirmière de bloc sont constamment présents dans le champ opératoire et participent activement à la chirurgie.

Déroulé de l'intervention

Durée de l’hospitalisation

3 à 10 jours
(moyenne de 6 jours)

Consultation post opératoire

Après 4 à 6 semaines

La tumeur retirée, elle sera adressée pour étude anatomopathologique (étude des tissus). Les conclusions de cette étude conditionneront le rythme de votre suivi.

La prise en charge et le suivi du cancer du rein est multidisciplinaire et nous travaillons en étroite collaboration avec les différents services des hôpitaux civils de Colmar, notamment le service de radiologie, d’oncologie, et d’anatomopathologie, pour vous proposer une prise en charge optimale, et vous faire bénéficier des dernières avancées technologiques et scientifiques.

Existe-t-il une alternative à la chirurgie ?

Technique de la radiofréquence

Oui,

Les hôpitaux civils de Colmar disposent d’une équipe de radiologues interventionnels et d’un plateau technique permettant de proposer la radiofréquence (technique qui consiste à brûler les tissus par une sonde de radiofréquence).

Il s’agit d’une technique mini-invasive nouvelle, en cours d’évaluation, et dont l’efficacité est probablement inférieure à la chirurgie. Elle est  donc réservée aux patients aux forts risques anesthésiques.