Cure de prolapsus génital (chez la femme)

Le prolapsus génital

Une pathologie fréquente de la femme

Le prolapsus génital correspond à une descente (chute) de la vessie, de l’utérus lui-même ou du rectum à travers le vagin, à l’origine d’une gêne vaginale (sensation de « boule ») ou de douleurs. 

On estime aujourd’hui que près d’une femme sur trois présente un prolapsus génital. Une incontinence urinaire (fuites d’urines) est fréquemment associée à ce problème de statique pelvienne.

Anatomie normale du pelvis (sans prolapsus) chez une femme hystérectomisée (image d’après International Continence Society)
Prolapsus du vagin, du rectum et de la vessie chez une patiente ayant eu l’ablation de l’utérus (hystérectomie) (image d’après International Continence Society)
Quelles sont les causes à l'origine de ces troubles ?
Ces troubles sont favorisés par le nombre d’accouchements, une activité physique intense et s’accentuent à la ménopause. Une chirurgie ancienne du pelvis, notamment une ablation de l’utérus (hystérectomie) pour un fibrome par exemple, peut favoriser une descente des organes du petit bassin.
Comment faire le bilan d'un prolapsus génital ?
Il est nécessaire de réaliser un examen gynécologique pour connaître quels sont les organes atteints. Votre chirurgien pourra également demander la réalisation d’une IRM du pelvis pour préciser l’anatomie interne avant une intervention chirurgicale.
En quoi consiste l'intervention chirurgicale ?
L’intervention chirurgicale consiste à remettre les organes à leur place dans le pelvis et à les fixer pour éviter une nouvelle descente (prolapsus).

Lors de l’intervention, il pourra être réaliser une ablation totale ou partielle de l’utérus si cela est nécessaire. Un geste pour corriger une incontinence urinaire pourra aussi être effectuée en même temps.

Deux techniques chirurgicales sont possibles, selon la situation...

Le déroulement de l’opération 

Deux techniques chirurgicales sont possibles, selon la situation: 

La cure de prolapsus par voie vaginale (= voie basse) :

Une incision est réalisée au niveau du vagin où se situe la descente d’organe. Le chirurgien réintègre alors la vessie ou le rectum dans le pelvis, en le fixant dans cette position soit à l’aide des ligaments et muscles naturellement présents, ou à l’aide des bandelettes ou prothèses synthétiques (encore appelées “ plaques ”).

La sonde urinaire est enlevée le lendemain de l’intervention.

Après l’intervention par voie basse, une mèche ou compresse est parfois mise en place dans le vagin à la fin de l’intervention ; elle est retirée dans les 24 à 48 heures.

Un saignement vaginal modéré est banal au cours de la période post-opératoire.

La cure de prolapsus par voie coelioscopique (ou Promontofixation) :

Cette technique moderne s’est beaucoup développée depuis les dernières années et est aujourd’hui réalisée avec l’assistance robotique, à l’aide du matériel Da Vinci® dont nous disposons dans le service d’Urologie des HCC.

L’intervention se déroule sans ouverture large de l’abdomen. On réalise de petites incisions sur l’abdomen où sont introduites des trocarts dans lesquels passeront la caméra et les instruments nécessaires à la réalisation de l’opération. L’utilisation du robot Da Vinci  permet une manipulation plus précise et une vision en 3D .

Le vagin ou l’utérus, la vessie et le rectum sont relevés et maintenus en place à l’aide de prothèses ou bandelettes qui sont fixées à un élément solide du bassin en arrière appelé promontoire.

Cure de prolapsus par voie coelioscopique (crédit: Miklos and Moore)

Durée de l’hospitalisation

2 jours

Durée de l’opération

Entre 1 heure 30 et 2 heures

Taux de succès de cette technique

> 90%

 

Quelle que soit la technique utilisée, il est déconseillé de pratiquer une activité physique durant les semaines qui suivent la chirurgie pour permettre une bonne cicatrisation et éviter une récidive du prolapsus.

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